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L’importance de faire entendre nos voix comme enseignantes et enseignants pendant la campagne électorale fédérale

| Action politique, Élection, Pauvreté

« Certes, je ne suis qu’un. Mais je suis un. Je ne peux pas tout faire. Mais je peux faire quelque chose. Et le fait de ne pas pouvoir tout faire ne m’autorise pas à refuser de faire ce que je peux faire. Ce que je peux faire, je dois le faire. Et ce que je dois faire, par la grâce de Dieu, je le ferai. »

Edward Everett Hale

En tant qu’enseignants et enseignantes, nous réfléchissons à ce que nous pouvons faire avec nos élèves, et aussi à ce que nous ne pouvons pas faire avec eux. Souvent, les tâches qu’on nous demande d’accomplir et les besoins de nos élèves paraissent monumentaux. Malgré tout, il semble que nous arrivions à tout faire. D’une façon ou d’une autre, nous trouvons le temps d’assumer nos responsabilités professionnelles et familiales, et de satisfaire nos besoins personnels. Mais qu’en est-il de la situation à plus grande échelle? Pouvons-nous faire quelque chose pour que notre communauté ou même notre pays devienne un meilleur endroit où vivre? Pouvons-nous faire quelque chose ou, ce qui est peut-être encore plus important, devrions-nous faire quelque chose?

Écoutez ma voix

Lors d’un sondage national mené auprès des enseignantes et enseignants, ils ont été plus de 5 000 à dire à la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants à quel point ils se soucient de la santé mentale de leurs élèves et des conséquences néfastes de la pauvreté des enfants sur l’apprentissage et l’enseignement.

Les enseignants et enseignantes nous ont aussi dit que ces importants dossiers devaient être au centre d’une campagne nationale d’action politique à mener en préparation pour les prochaines élections fédérales et au-delà!

Pour obtenir des ressources, de l’information factuelle, du contenu partageable sur les médias sociaux, une trousse d’action politique à l’intention du personnel enseignant et les positions des partis politiques fédéraux sur ces questions, il n’y a qu’une chose à faire :

vox.ctf-fce.ca

Je me souviens du jour où j’ai pris la décision de m’engager activement sur la scène politique provinciale. C’était pendant la campagne électorale provinciale de 1995 en Ontario. Je jouais déjà un rôle dans mon organisation de l’enseignement, mais principalement dans l’ombre. Je me suis donc présenté à une réunion des candidats et candidates de ma circonscription pour poser une question à John Baird, alors candidat.

Les conservateurs de la province se plaignaient du mauvais rendement des élèves de l’Ontario en mathématiques et en sciences. J’avais fait mes devoirs. J’avais en main les résultats des tests et les données officiels montrant qu’en réalité, les élèves ontariens étaient plutôt en tête des classements dans de nombreuses épreuves de mathématiques et de sciences. Puis, le grand moment est arrivé — ma première fois au micro. J’ai posé ma question. Et sans l’ombre d’une hésitation, M. Baird a récité une réponse toute faite, bien conforme à la position de son parti sur l’éducation.

J’ai tout de suite pensé : « Quelle perte de temps! » Il n’a même pas écouté ma question. Il n’a même pas écouté les faits. Son idée était faite et tout ce qui lui importait, c’était de se faire élire. Après réflexion, je me suis néanmoins dit que, même si je n’avais pas obtenu de M. Baird la réaction à laquelle je m’attendais, ma voix avait été entendue. John Baird l’avait entendue, les autres candidats et candidates l’avaient entendue, les gens dans la salle l’avaient entendue. Je ne saurai jamais si quelqu’un a changé sa façon de penser à cause de moi, mais je sais que j’ai fait quelque chose.

La question du professionnalisme des enseignantes et enseignants a toujours été très importante pour moi, et c’est précisément l’attaque à l’endroit de ce professionnalisme qui m’a poussé à faire quelque chose. La nature fondamentale de notre pays est en train de changer. Par exemple, nous ne sommes plus les gardiens de la paix dans le monde, notre filet de sécurité sociale est troué de toutes parts, l’inégalité se creuse de jour en jour et les enfants souffrent des effets de l’augmentation de la pauvreté et du manque de services sociaux.

Il est temps d’agir individuellement dans notre intérêt collectif. En ne faisant rien, nous appuyons le statuquo. Organisez une rencontre avec votre députée ou député fédéral, ou avec les candidates et candidats aux prochaines élections. Assistez à une assemblée de tous les candidats et candidates. Discutez des enjeux qui sont importants pour vous avec vos amis et les membres de votre famille. Et n’oubliez pas de voter!


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