À l’heure de la vérité et de la réconciliation
À l’heure de la vérité et de la réconciliation, passons de la parole aux actes
En cette toute première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE) prendra un moment pour réfléchir à certains pans de notre histoire dont le caractère profondément injuste bafoue les valeurs qui définissent maintenant la société canadienne. Nous tenons à comprendre le passé, mais aujourd’hui, nous voulons aussi arrêter de faire des promesses et passer à l’action.
Dans la foulée des élections fédérales, la CTF/FCE fait pression sur le nouveau gouvernement pour qu’il donne suite aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et qu’il commence par élaborer et mettre en œuvre un plan d’action afin de retrouver les lieux de sépulture des enfants autochtones disparus dans chacun des anciens pensionnats indiens du Canada.
Après qu’il aura mis à exécution son plan pour lever le voile sur le passé, la CTF/FCE prie le gouvernement fédéral d’adresser des excuses officielles aux peuples autochtones. Pour apporter plus de poids à ces excuses et rendre hommage aux enfants qui ont perdu la vie, elle demande en outre que le gouvernement prenne des mesures supplémentaires pour améliorer les conditions dans les communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits, sans oublier les écoles de jour sous administration fédérale qui souffrent du manque chronique de ressources.
N’oublions pas non plus le rôle central de l’éducation des enfants et des jeunes dans la réconciliation. Il est fondamental que les récits des histoires vécues par les Autochtones ou héritées du passé fassent partie des programmes d’études dans l’ensemble du pays.
Dans les circonstances, la CTF/FCE s’engage à élaborer, avec l’aide de survivantes et survivants, d’aînées et aînés, et d’éducateurs et éducatrices autochtones, un cadre qui aidera ses 18 organisations à intervenir, si elles le souhaitent, auprès des ministères provinciaux ou territoriaux de l’Éducation pour qu’ils réexaminent sous l’angle autochtone les programmes d’études en sciences humaines, en histoire et dans d’autres matières connexes.
Ce travail consistera entre autres à repérer l’information erronée ou biaisée et à proposer, dans un acte véritable de réconciliation, un plan complet d’élaboration et de mise en œuvre de programmes d’études qui témoignent fidèlement de l’histoire des peuples autochtones du Canada.
Oui, le moment est bien venu de passer de la parole aux actes!
La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants
Fondée en 1920, la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants est la voix nationale de la profession enseignante. Alliance nationale d’organisations provinciales et territoriales de l’enseignement, la CTF/FCE représente plus de 300 000 enseignantes et enseignants des écoles élémentaires et secondaires au Canada.
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Andrew King
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